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Tran Duc thao’s theory of language origins

Thèse de doctorat en sciences du langage dirigée par M. Christian Puech et codirigée par Mme Marina De Palo. Université Sorbonne Paris Cité – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, ED 268 Langage et langues : description, théorisation, transmission, UMR 7597 Histoire des théories linguistiques. Thèse en cotutelle avec Sapienza-Università di Roma soutenue le 17 novembre 2018. Jury : M. Etienne Bimbenet, Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne (Président) ; M. Christian Puech, Professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 ; Mme Marina De Palo, Professeur à l’Université Sapienza-Università di Roma ; M. Giovanni Manetti, Professeur à l’Università degli Studi di Siena. 622 pages.

Jacopo D’ALONZO

jacopo.dalonzo@gmail.com

La théorie de l’origine du langage de Tran Duc Thao. La thèse a été rédigée en anglais.

Depuis des siècles, plusieurs penseurs et scientifiques ont abordé la relation entre la coopération, le langage et la cognition sociale. Parmi eux, le philosophe vietnamien et ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm Tran Duc Thao (1917-1993, dorénavant Thao) mérite une mention spéciale. Auteur dans les années 1940 des premières études en langue française consacrées à l’ensemble de la production théorique de Husserl et lecteur attentif de ses écrits inédits, Thao était un interlocuteur privilégié de philosophes tels que Sartre, Merleau-Ponty, Kojève, Ricoeur, Derrida et Althusser jusqu’en 1951, où il décide de rentrer au Vietnam, son pays d’origine qu’il avait quitté au milieu des années 1930 pour poursuivre ses études à Paris, afin de participer à la lutte de libération nationale.

Notre recherche est la première et la seule étude systématique de la réflexion philosophique sur le langage menée par Thao. En fait, une partie importante de la littérature récente sur Thao tourne autour des aspects moins connus de sa biographie ou des écrits dédiés à la phénoménologie husserlienne. Plusieurs travaux ont été consacrés aussi à la réflexion de Thao sur la politique et en particulier sur le marxisme et le colonialisme. Pour ce qui concerne la réflexion philosophique de Thao sur le langage, la plupart des travaux consacrés à ce sujet sont des comptes rendus ou de petits articles.

Le but de notre recherche a été de présenter au lecteur la réflexion philosophique de Thao sur le langage et son évolution dans ses Recherches sur l’origine du langage et de la conscience (1973). La publication de ce volume marque en fait un moment important dans la carrière de Thao, dans la mesure où il s’agit du premier écrit entièrement consacré au langage. Cela nous a amené à nous interroger sur la façon dont la question des origines du langage s’est imposée au cours de la carrière philosophique de Thao, sur les caractéristiques de son hypothèse et le sens profond de son entreprise théorique. Nos recherches constituent une contribution à l’histoire des idées philosophiques, linguistiques et sémiologiques, ainsi qu’aux débats actuels sur la conscience et sur l’origine du langage. D’ailleurs, une recherche concernant la théorie de Thao ouvre ainsi la voie à d’autres questions de grand intérêt et d’actualité : la relation entre les humains et les autres espèces animales, la logique de la nature et de l’histoire, les origines de l’humanité, l’émergence de la cognition humaine et la fonction de la société dans la formation de la conscience.

Bien que l’intérêt de la philosophie de Thao soit incontestable, les historiens des idées philosophiques ont rarement prêté attention à la pensée linguistique de Thao. Au cours des années 1940 et 1950, Thao était considéré comme l’un des plus grands spécialistes français de la phénoménologie et, au fil des années, il n’a cessé de travailler sur la phénoménologie husserlienne en essayent de reformuler complètement la notion husserlienne d’expérience antéprédicative. Depuis les années 1940, la phénoménologie génétique des derniers écrits de Husserl rejoint dans l’œuvre de Thao le grand projet scientifique et collectif du matérialisme dialectique. De ce fait, celui-ci propose une sorte de tournant matérialiste et historique de la philosophie husserlienne de la conscience. Au fil des années, Thao devient de plus en plus convaincu que la méthode phénoménologique ne peut pas rendre compte du processus constitutif de la conscience. Il est remarquable que certaines hypothèses du matérialisme dialectique conduisent Thao à soutenir que la vie pratique et le langage sont les conditions préalables de la genèse de la conscience.

La théorie de Thao met en relief la nature linguistique de la conscience et l’origine sociale du langage et de la conscience. La théorie de Thao repose sur trois hypothèses : (1) la conscience émerge dans et grâce au langage considéré dans sa matérialité et dans sa fonction pratique et opérationnelle ; (2) le langage n’est pas un objet, mais la médiation entre le sujet et la réalité, entre les membres d’une communauté, entre l’individu et lui-même ; (3) le langage ne doit pas être étudié comme une réalité autonome, mais il faut l’observer à l’intérieur de la vie sociale et pratique. Selon Thao, le langage découle des exigences sociales et des besoins matériels : le langage se transforme donc lui-même au fur et à mesure que la société change. Compte tenu des racines sociales de la pensée et du langage, la conscience elle-même évolue continuellement avec le temps. Thao reformule ainsi la phénoménologie hégélienne de la conscience, puisqu’il décrit la lente formation par étapes de la conscience parmi nos ancêtres préhumains au cours de leur vie pratique. Si le travail est une caractéristique exclusivement humaine qui distingue la lignée humaine des animaux, la genèse du langage, selon Thao, est à chercher dans l’évolution des activités coopératives de nos ancêtres préhumains. Dans ce cadre, Thao a voulu déterminer la nature et le rôle du langage dans les sociétés préhistoriques ainsi que son évolution à travers les relations sociales.

Dans les années 1960, la découverte d’Homo habilis et les publications de plus en plus fréquentes consacrées soit au comportement social soit à la communication chez les animaux attirent l’attention de Thao. Il se libère ainsi de l’héritage husserlien et s’intéresse davantage à la sémiologie, à la psychologie, à la linguistique et aux sciences de l’antiquité préhistorique. Thao souligne clairement à quel point la question de la conscience doit être comprise en termes diachroniques et combien la perspective phylogénétique présente des avantages évidents : vue sous l’angle de la glottogenèse, la conscience peut être analysée à partir de ses caractéristiques les plus élémentaires. Le scénario proposé par Thao nous conduit du geste de l’indication chez l’Australanthrope à la naissance des pronoms personnels chez les Néanderthaliens. Ainsi, Thao développe une sémiologie génétique également sensible aux tendances les plus récentes en éthologie, en psychologie animale et en paléoarchéologie. Afin de mettre en valeur la théorie du philosophe vietnamien, nous avons comparé le modèle de Thao à des théories sémiologiques et d’orientation marxiste. Dans ce cadre, la spécificité de l’approche de Thao est d’esquisser une théorie phylogénétique de notre cognition du réel, du geste de l’indication qui indique la chose comme existante en dehors du sujet à la syntaxe iconique qui reproduit le réel en tant que matière en mouvement. Thao s’intéresse aussi au développement des capacités symboliques chez l’enfant et cet intérêt l’amène à rejoindre l’approche de Piaget ainsi qu’à utiliser les résultats de la psycholinguistique pour expliquer le développement phylogénétique du langage selon le modèle de la récapitulation.

À la lumière de l’intérêt récent pour les affinités théoriques entre le structuralisme linguistique et la phénoménologie husserlienne, la recherche de Thao est sans doute un chapitre intéressant dans l’histoire des interactions entre linguistique et phénoménologie et son étude éclaire la diffusion et la circulation de certaines idées linguistiques au cours du XXe siècle. En fait, un aspect central de la théorie de Thao est sa critique du modèle sémiologique de Saussure. À une époque où la linguistique officielle évite de discuter de la question de l’origine du langage et où la sémiologie est en train de s’établir en tant que discipline académique, Thao essaye de proposer une sémiologie générale en dialogue avec l’héritage saussurien, qui à l’époque est le champ de bataille de plusieurs projets théoriques différents. D’une part, Thao croit que son hypothèse sur l’origine du langage ainsi que la sémiologie générale qui était son support théorique sont radicalement en désaccord avec certaines hypothèses du Cours de linguistique générale reprises par les structuralistes. D’autre part, pour Thao, le Cours est le lieu d’un projet seulement esquissé qu’il faut rétablir et développer, celui d’une sémiologie qui prend en compte un ensemble de systèmes de signes plus large que celui des signes arbitraires.

Premièrement, Thao refuse de prendre la notion d’arbitraire comme seul critère pour juger de toute sorte de signes et il essaye ainsi d’établir les limites de la notion afin de réhabiliter tout d’abord les signes motivés. Deuxièmement, Thao critique aussi la réduction de la signification à la valeur étant donné que, selon lui, la signification ne concerne pas seulement la valeur différentielle des signes arbitraires, mais aussi la valeur intrinsèque des signes qui ne sont pas totalement arbitraires ainsi que la relation entre les signes et une entité transcendante (réalité matérielle, expérience pré-linguistique, etc.). Thao appelle son projet « sémiologie dialectique », dont la tâche serait l’étude du « système général des signes intrinsèques, ou esthétiques », c’est-à-dire le système des signes motivés qui montrent directement à l’intuition sensible leur contenu significatif. La signification « intrinsèque » qui caractérise les signes dont s’occupe la sémiologie dialectique est la condition sine qua non de la signification arbitraire. D’après Thao, il y a plusieurs systèmes de signes qui se sont sédimentés au sein d’une communauté et qui découlent l’un de l’autre.

La théorie du langage de Thao pourrait ainsi être appréciée dans le contexte de ce qu’on appelle le « mind-body problem ». Notre travail tient compte de certaines des questions fondamentales dans l’étude de la conscience qui ont marqué les débats philosophiques et scientifiques dans les dernières années et il vise donc à stimuler l’intérêt des chercheurs qui s’intéressent à ce sujet. Selon Thao, la conscience n’est pas une substance séparée indépendante de la matière mais plutôt la capacité incarnée de référer l’expérience vécue à une réalité indépendante du sujet. Cette capacité, qui distingue l’homme des autres animaux, implique une prise de distance par rapport à l’expérience immédiate du monde. Elle est rendue possible par le langage, qui nous permet de référer les contenus de notre expérience à une réalité partagée. Thao montre ainsi que la conscience n’est rien d’autre que le langage intérieur. Ce dernier est l’effet de l’internalisation du « langage de la vie réelle », c’est-à-dire un système de signes préconscients et sociaux qui impliquent des significations qui découlent des pratiques et des activités sociales. D’une part, la conscience est un produit social déterminé par les conditions du processus de la reproduction sociale et qui surgit en tant que reflet intériorisé du langage de la vie réelle. De l’autre, le langage de la vie réelle est la médiation entre la vie sociale et la vie de la conscience : il est la condition de l’émergence des compétences cognitives spécifiques à l’homme.

La théorie de Thao nous interroge sur le genre de rationalité à l’œuvre dans la formulation d’une théorie des origines du langage qui se confronte à la fois aux questions philosophiques générales et aux sciences historiques et de la vie. Ainsi, l’étude de la théorie de Thao nous aide à mieux comprendre certains aspects du vieux débat sur les origines du langage, les caractéristiques universelles de la condition humaine, le rôle joué par notre substrat biologique et/ou par les relations sociales, le rapport entre déterminisme biologique et contingences historiques, l’évolution strictement naturelle du langage et la possibilité d’isoler celui-ci du monde social. Or, ces dernières années, une nouvelle façon de traiter la vieille question de l’origine du langage est en train de s’affirmer et, à cet égard, les chercheurs parlent désormais de « linguistique évolutive ». Bien que ni la question de l’origine du langage ni le débat sur le statut scientifique d’une recherche de ce genre ne soient une nouveauté, on assiste à la prolifération d’ouvrages, de conférences, de centres de recherche, de revues, etc., et, à cet égard, on peut se demander si nous sommes en train d’assister à la formation d’une discipline sans précédent. L’étude de la réflexion de Thao nous permet de prendre du recul par rapport à la « linguistique évolutive » et de nous interroger sur les connaissances et les procédures qui sont sous-jacentes aux scénarios des origines du langage et, en particulier, sur le pouvoir explicatif des expériences de pensée, la mesure dans laquelle elles s’appuient sur des concepts philosophiques et se limitent à intégrer des données existantes.

Que signifiait exactement s’occuper de « l’origine » du point de vue du matérialisme dialectique dans la période la plus critique de la Guerre froide ? Alors que Hanoï est frappée par l’aviation américaine et que les événements politiques au Vietnam sont fortement influencés par la Chine et l’Union soviétique, Thao s’engage dans l’étude de l’anthropologie soviétique, de la paléoarchéologie occidentale, de la linguistique, de la sémiotique, de la phénoménologie husserlienne, en proposant un aperçu général de l’histoire et de la nature humaines. Notre hypothèse est que le but de Thao était de proposer une anthropologie génétique capable de rendre compte de ce qu’il considérait comme les caractéristiques inaliénables de l’être humain et qu’il faut défendre contre toute forme de totalitarisme et de domination coloniale ou de classe. Le sens profond de la théorie de Thao réside dans sa définition de la conscience en tant qu’entité historique dont l’essence inaliénable réside dans le langage, les relations sociales, la vie pratique et le pouvoir créateur accumulé au cours de l’histoire humaine.

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