Book Title

La librairie anglaise en guerre

Valerie Holman, Print for Victory. Book Publishing in England 1939-1945, London, The British Library, 2008, 292 p., ill. ISBN 978-0712350013

Marie-Françoise Cachin

Paris

Le livre de Valerie Holman est une présentation chronologique des problèmes rencontrés par l’édition britannique au cours de la Seconde Guerre mondiale et de leurs conséquences sur la production et sur la lecture. L’ouvrage est abondamment illustré, entre autres par trois cahiers iconographiques : le premier montre des scènes de lecture ainsi que des affiches de propagande antinazie à côté de pages de couverture de Mein Kampf et de sa traduction en anglais. Le deuxième, en couleurs, reproduit quelques couvertures d’ouvrages parus à l’époque. Le troisième propose d’autres scènes de lecture ou de collectes de livres, ainsi que des photos de certains éditeurs. La valeur de l’ouvrage en tant que recherche historique est attestée par l’abondance des sources sur lesquelles s’appuie l’auteur : archives nationales (Ministères de l’Information, des Affaires étrangères et de la Guerre, British Council, etc.), archives de certaines maisons d’édition conservées à l’université de Reading ou à celle de Bristol, documents d’organismes divers et papiers de personnalités du temps. L’auteur utilise aussi des publications officielles parues pendant la Guerre et concernant l’industrie et le commerce, le contrôle des matières premières ou la main d’œuvre. La bibliographie est abondante et l’index fort utile, mais la liste des abréviations, en particulier des nombreux sigles, aurait gagné à y être intégrée plutôt que d’être située entre la table des illustrations et les remerciements rituels.

Dans une brève introduction, Valerie Holman explique que son livre est un livre sur les livres, sur la manière dont ils ont été publiés dans le contexte de la Guerre et avec quels objectifs. Il est divisé en quatre grands chapitres chronologiques : « Britain Needs Books (1939-1941) » ; « Publishing and the State (1942-1943) » ; « Readers Overseas 1940-1945 » ; et « Publishing for Peace 1944-1945 ». Si ce choix présente l’inconvénient de faire que certaines questions, comme le rationnement du papier ou la censure, reviennent dans chaque chapitre, il a en revanche l’avantage de montrer les réponses différentes qui leur ont été données au fils des années.

Il n’était pas inutile de rappeler, au début du premier chapitre, que les Anglais empruntaient plutôt qu’ils n’achetaient les livres, en raison de leur prix, et cela depuis le XIXe siècle avec l’essor des cabinets de lecture. Une relative évolution se produit dans les années 1920, avec la création de clubs de livres comme la Book Society, et en 1936, du célèbre Left Book Club de Victor Gollancz, éditeur de gauche que son hostilité manifeste au fascisme fera l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale. Il convenait aussi de rappeler l’importance de la lecture comme activité de loisirs et d’instruction, si bien que, quatre jours avant l’entrée en guerre du pays, avait été fondé un Publishers’ War Emergency Committee, signe que les éditeurs se préparaient non seulement au risque de rationnement du papier et à l’augmentation du prix des livres, mais aussi à l’accroissement de la demande. Par ailleurs, aux yeux du Gouvernement et particulièrement des Ministères du Commerce, des Affaires Étrangères et de l’Information, les livres étaient certes des biens de consommation, mais aussi des moyens de propagande.

Une fois présenté cet arrière-plan général, Valerie Holman s’intéresse à divers aspects de la lecture du grand public pendant le blackout et le Blitz : l’appétit de lecture de romans et de livres plus « sérieux » (histoire, biographie, religion…), le bombardement de nombreuses bibliothèques publiques et le manque de professionnels (bibliothécaires et relieurs), sans oublier la destruction des livres eux-mêmes, les problèmes d’éclairage, le manque d’auteurs et les difficultés de publication, avec pour contrepoint positif la création de bibliothèques dans les abris et la collecte de livres tous azimuts… En fin de compte, le nombre des lecteurs augmente et, en 1940, les emprunts sont 20% plus élevés qu’avant la Guerre. A noter aussi que, suite à la baisse des nouveautés, les lecteurs se retournent vers les classiques, en particulier ceux publiés par l’éditeur Dent dans sa célèbre « Everyman’s Library ». Divers tableaux statistiques ainsi que la liste des ouvrages les plus empruntés sont à cet égard très révélateurs.

Une autre préoccupation majeure de l’Angleterre à cette époque est la nécessité de fournir aux troupes des livres destinés à les distraire et à leur faire garder bon moral, voire à les instruire. Un service est créé en janvier 1940 pour expédier une partie des volumes collectés auprès du public anglais dans les camps, en Angleterre mais aussi en France et sur d’autres champs de bataille. A Noël 1939, la British Expeditionary Force a ainsi pu répartir cent mille ouvrages, plus deux cent mille Penguins (la célèbre collection de poche) en février 1940, d’autres livres étant distribués en France grâce aux Messageries Hachette, tandis qu’étaient créées des bibliothèques dans les camps (camp libraries).

Portant sur les années 1942-1943, le deuxième chapitre aborde la situation du livre et de l’édition dans le cadre de prises de position et de décisions gouvernementales émanant en particulier du « MoI », c’est-à-dire du Ministère de l’Information, organisé en trois divisions : presse et censure, information intérieure et information vers l’étranger. Dès le début de la Guerre, il était apparu que certaines formes de censure s’imposaient, ne serait-ce que pour éviter de transmettre à l’ennemi par la presse des informations potentiellement dangereuses. De son côté, la Publishers’ Association avait institué un Advisory Committee on book censorship destiné à veiller à ce que ne soient pas publiés de livres qui pourraient être utiles à l’ennemi, et qui, selon Valerie Holman, travailla avec bon sens et efficacité en collaboration avec le Bureau de la censure gouvernemental. Le Bureau de l’information intérieure était chargé de suivre l’évolution de l’opinion publique anglaise et du moral des citoyens.

En matière d’information vers l’étranger, le MoI s’occupait de recueillir et de transmettre des renseignements aux différentes sociétés britanniques en Amérique, dans l’Empire et dans les pays alliés, tout en leur demandant leur collaboration. Par ailleurs, il s’efforçait de développer des coopérations avec le monde de l’édition et de stimuler la demande tant intérieure qu’extérieure, ce qui signifiait la publication de traductions. Mais l’objectif essentiel s’appuyait sur une idée forte : « la meilleure propagande par les livres est de vendre ceux-ci en fonction de leurs mérites », en d’autres termes les « livres [eux-mêmes ont] valeur de propagande ». Dans ce contexte, de nouvelles collections virent le jour, comme celle lancée par Oxford University Press et intitulée « The World Today » (= Le monde aujourd’hui). Un titre comme Britain and the British People d’Ernest Barker, professeur de sciences politiques à Cambridge, deviendra un best-seller ultérieurement traduit en plusieurs langues et diffusé en Europe et au Canada. Lancée en mars 1941, la série « Britain in Pictures » connut elle aussi un beau succès. Elle se présentait sous un format propre, avec des textes d’auteurs de renom (Graham Greene, George Orwell…) agrémentés de reproductions d’œuvres artistiques anglaises. A la fin de 1943, plus de soixante volumes avaient été publiés et les ventes dépassaient le demi million d’exemplaires.

On pourrait s’étonner de ces chiffres, compte tenu du rationnement du papier auquel l’Angleterre était confrontée – et la question parcourt le livre de Valerie Holman. C’est effectivement là une des préoccupations du Ministère de l’Information, lequel met rapidement en place un organisme de contrôle avec comme première tâche la récupération des vieux papiers et chiffons pouvant servir à la fabrication. Plusieurs associations œuvrant dans ce sens, comme la Waste Paper Recovery Association ou la National Book Recovery Appeal, virent le jour. En octobre 1943, la deuxième de ces organisations avait récupéré 56 millions de livres imprimés et, selon les chiffres officiels d’août 1944, la collecte de papier s’élevait à 675 000 t… Mais il était aussi indispensable de contrôler l’utilisation du papier, et les éditeurs se virent imposer des quotas plus ou moins stricts en fonction des ouvrages qu’ils entendaient publier. Dans ces circonstances, il était inévitable que la publication de nouveautés diminue, passant de 14 904 en 1939 à 7581 en 1941. Des économies furent aussi réalisées grâce aux nouvelles normes typographiques (taille des caractères, nombre de mots par page, maximum de papier et de carton à utiliser pour les reliures) fixées à la suite d’un accord (Book Production War Economy Agreement) de janvier 1942. Quelques éditeurs échappaient à ces contraintes en faisant imprimer leurs ouvrages à l’étranger, comme Longman, qui fit appel à ses filiales asiatiques. Outre les livres de propagande déjà évoqués, d’autres titres jouissaient d’un statut prioritaire : ceux qu’on considérait comme des livres essentiels (essential books) dans des domaines autre que la fiction. Furent finalement jugés « essentiels » les ouvrages scolaires indispensables pour maintenir et même développer l’instruction des jeunes élèves britanniques ou des soldats, et les livres scientifiques et médicaux (le Handbook of First Aid (= Manuel de premiers soins), réédité plusieurs fois pendant la Guerre).

Une autre des préoccupations du Gouvernement britannique porte sur l’instruction des troupes. Le Ministère de la Guerre s’efforça de leur faire parvenir des livres d’abord éducatifs, mais aussi distrayants (for recreational reading), et ce avec succès, puisqu’il a été établi qu’un livre de poche « de récréation » pouvait être lu par vingt personnes. Penguin fut l’une des maisons d’édition les plus impliquées dans cet objectif, d’autant plus qu’elle avait attiré l’attention du War Cabinet sur « l’importance militaire de la lecture ». Des livres scolaires furent aussi expédiés et, en juillet 1942, fut créé le Forces Book Club, tandis qu’en mai 1943 la Publishers’ Guild, rassemblant des éditeurs aussi prestigieux que Cassell, Cape, Chatto & Windus, Faber & Faber, Collins, Heinemann et d’autres encore, s’engagea à publier des éditions de titres importants bon marché et spécialement pour les forces armées à l’étranger. Mais la situation de pénurie perdurait et, en mai 1942, le Sous-comité pour la fourniture de livres établit une longue liste des catégories de livres les plus demandés mais indisponibles : rééditions d’auteurs classiques, livres d’art ou livres sur l’agriculture, meilleures œuvres de fiction contemporaine, livres d’enseignement de l’anglais, dictionnaires et encyclopédies, etc. Le British Council fut alors appelé à la rescousse, mais la demande restait forte car de nouvelles catégories de civils et de militaires apprenaient l’anglais et constituaient une clientèle supplémentaire à satisfaire.

La question de l’apparition de nouveaux lecteurs est au centre du chapitre III, qui passe en revue les différents pays étrangers où les éditeurs britanniques ont des relations commerciales : les États-Unis, avec lesquels les échanges nombreux sont facilités par la langue commune ; le Canada, plutôt tourné vers les livres américains ; l’Australie, le marché de loin le plus important, très demandeur de livres pour les forces armées et pour les bibliothèques ; l’Inde à qui il fallait fournir des livres scolaires mais en censurant tout ouvrage de tendance anti-impérialiste ou communiste ; l’Afrique, où des associations de missionnaires distribuaient la Bible dans de nombreuses langues et où Oxford University Press répandait son cours de langue anglaise, ses manuels et ses dictionnaires ; l’Extrême-Orient enfin, où furent expédiés principalement des ouvrages destinés aux soldats ainsi que des livres de médecine. Une partie de ce chapitre est par ailleurs consacrée à ce que l’auteur appelle avec ironie les « lecteurs captifs », c’est-à-dire les blessés et les prisonniers britanniques, qui furent l’objet d’une attention particulière. Les livres qu’on leur faisait parvenir étaient le plus souvent d’occasion car provenant de dons : la Croix-Rouge recueillit 1,75 million d’exemplaires en province et quasiment autant à Londres. Leur envoi était indispensable pour aider ces lecteurs d’un genre un peu particulier à lutter contre l’ennui et à garder le moral. D’après Valerie Holman, 263 000 volumes sont envoyés dans les camps entre octobre 1940 et février 1945. En 1942 fut également lancé, avec l’autorisation du Ministère de la Guerre, un journal intitulé The Prisoner of War, qui parmi d’autres informations donnait des conseils de lecture.

Contrairement au chapitre précédent, qui prend en considération toute la durée de la guerre ou presque (1940-1945), le dernier chapitre est centré sur la fin du conflit (les années 1944-1945) et sur la préparation de la reconstruction. Valerie Holman reprend dans ce contexte certains points déjà abordés : lorsqu’elle parle de la reconstruction sociale, elle traite ainsi à nouveau de la forte demande de livres scolaires, mais elle montre aussi le rôle joué par certains réseaux ou personnalités dont le point de vue est fondamentalement religieux. Elle donne l’exemple de J. H. Odham, théologien et missionnaire, d’orientation évangélique : son organisation connue sous le nom de The Moot (= l’Assemblée) publiait un bulletin intitulé The Christian Newsletter ainsi que des brochures sur des sujets divers. De leur côté, les éditeurs s’intéressaient aussi à la question de la reconstruction, et Oxford University Press publia un best-seller intitulé Our Towns : on y dénonçait les conditions de vie dans certaines villes d’Angleterre comme Sheffield ou Bristol afin de corriger ces insuffisances une fois la guerre terminée. D’autres études d’économie ou de sciences sociales virent le jour, parfois sous la signature de personnalités comme Sidney et Beatrice Webb ou William Beveridge, auteur de The Pillars of Security : l’ouvrage devint rapidement un best-seller, tout comme son titre suivant, Full Employment in a Free Society (Allen & Unwin, 1944). De son côté, Faber lançait une collection intitulée « Rebuilding Britain », assortie d’une exposition sur ce thème, et Penguin de petits ouvrages de poche montrant l’importance de planifier la reconstruction.

Dans le domaine des livres éducatifs, l’augmentation de la demande était prévisible et concernait en particulier trois nouvelles catégories de lecteurs : les étudiants britanniques, la population des pays d’Europe libérés et les écoliers concernés par la nouvelle loi sur l’enseignement votée en 1944 – laquelle, parmi d’autres décisions, instaurait la gratuité des écoles publiques et fixait à quinze ans la fin de la scolarité obligatoire. Dès 1943, l’Angleterre s’était souciée des livres à fournir aux pays occupés et en avait défini différentes catégories. Une Commission fut chargée de planifier la fourniture des ouvrages, de superviser la restitution des livres et des archives et d’organiser l’envoi dans ces pays de papier et de matériel d’imprimerie. Certains livres purent alors être récupérés dans des bibliothèques endommagées et réutilisés. Par ailleurs, des traductions furent programmées et réalisées, comme celle du Silence de la mer de Vercors parue en avril 1944 chez Macmillan, sous le titre Put Out the Light (Éteignez la lumière), citation d’Othello de Shakespeare.

Dans une section de ce dernier chapitre, l’auteur décrit l’intervention et le rôle des Britanniques pour « rééduquer » l’Allemagne, en particulier les prisonniers de guerre allemands, de manière à ramener ceux qui s’étaient laissés endoctriner par les nazis vers des idées d’un autre ordre. Dans cette perspective, le Ministère de l’Information souhaitait « guider plutôt que diriger, influencer plutôt qu’initier », et le mot de rééducation fut donc proscrit. Des actions furent entreprises d’une part pour éliminer les ouvrages nazis, de l’autre pour fournir aux prisonniers de nouveaux manuels scolaires, en particulier en histoire et en géographie. L’éditeur Victor Gollancz joua un rôle considérable à cette époque en soutenant trois associations : la GER (German Educational Reconstruction), la SEN (Save Europe Now) et l’Agence for Intellectual Relief in Germany. Des bibliothèques de prêts proposant des livres anglais furent créées dans la zone occupée par les Britanniques.

Enfin, l’auteur se penche sur la situation des libraires anglais qui, à la fin de la Guerre, se retrouvèrent avec de moins en moins de livres à vendre, si ce n’est des livres d’occasion, les stocks des éditeurs étant épuisés et la production éditoriale ne reprenant que progressivement – le rationnement du papier durera jusqu’en 1949. Quelques maisons s’en sortaient toutefois mieux, comme Black-well, dont les ventes en 1945 étaient le double de celles de 1939, mais les effets de la Guerre se faisaient malgré tout sentir sur la plupart des éditeurs. Certains, comme Secker & Warburg, optèrent pour la publication de livres antifascistes ou anticommunistes, avec parfois des réussites indéniables. C’est ce qui se produisit avec le célèbre ouvrage de George Orwell Animal Farm, publié en 1945 et dont les chiffres de vente à la fin des années 1950 atteignaient quelques neuf millions d’exemplaires.

Dans une brève conclusion, Valerie Holman souligne la faille survenue pendant les six années de guerre entre les problèmes idéologiques et les difficultés matérielles auxquels s’était trouvé confrontée l’activité éditoriale en Angleterre. Elle remarque aussi à juste titre que la Seconde Guerre mondiale a été un facteur de changement profond tant dans le comportement des lecteurs que dans l’apparition de nouveaux types de publications, et que le conflit a contribué à faire de l’anglais une langue mondiale. Elle y voit la preuve que l’histoire de l’édition, entreprise par elle sur cette période cruciale, est aussi une histoire culturelle.

Cette longue et très riche étude est complétée par treize annexes, dont certaines, comme l’histoire de la publication en anglais d’un best-seller de la guerre, Mein Kampf d’Adolf Hitler, auraient mérité (comme quelques notes de bas de page d’ailleurs) d’être insérées dans le corps du texte, ou du moins gagné à être regroupées en fonction de leur sujet. Plusieurs annexes portent sur l’histoire de l’édition à proprement parler, comme celle concernant la collection des « Oxford Pamphlets on World Affairs » ou celle consacrée à la collection « Everyman’s Library’ » (collection bon marché de classiques). D’autres fournissent des chiffres intéressants qu’il aurait été utile de rapprocher : chiffres de publication pendant la Guerre, chiffres du commerce et données sur le coût de la vie. Un troisième regroupement aurait pu se faire autour de la question de la pénurie de papier et un dernier sur les éditeurs à proprement parler.

Mais cet ouvrage constitue certainement la meilleure étude sur le thème : très bien documenté, il apporte une masse d’informations sur la situation de l’édition en Grande-Bretagne et sur les problèmes rencontrés pour faire vivre le livre et satisfaire les demandes des lecteurs au cours de la Guerre. On peut toutefois regretter le recours à une démarche broadly chronological (« en gros chronologique »), selon l’expression utilisée par Valerie Holman elle-même, qui, paradoxalement, ne parvient pas à rendre très visible l’évolution des choses au cours des six années du conflit. Mais on ne saurait faire grief à l’auteur de Print for Victory de nous décrire avec autant de détails et de précisions cette période où le livre a été mis en danger, souvent détruit, parfois censuré, mais a malgré tout survécu. Ce travail s’inscrit d’ores et déjà comme une œuvre de référence indispensable.