Passer de l’expression à l’inapprobriable

Une relecture de la relation au Verbe chez Bernard de Clairvaux à travers la philosophie de Giorgio Agamben

Publiée 2022-02-07
DOI : https://doi.org/10.47421/rthph153_4_473-488

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Auteurs

  • Stefan Constantinescu Faculté de théologie, Université de Fribourg

Résumé

Dans le Sermon 74 sur le Cantique des Cantiques, Bernard de Clairvaux fait part de son expérience, exprimée en termes de « visites du Verbe ». De son propre aveu, il vise le dévoilement d’une ontologie de la personne qui se réalise pleinement par l’expérience immédiate du Verbe. La construction de la théologie bernardine est reprise dans cet article à partir du mouvement alternatif entre expérience et expression. La capacité humaine de produire de nouvelles formes de langage ne s’épuise pas dans la mise en œuvre de la langue. Pour mettre en exergue cette idée, les termes d’inoperosità (désœuvrement) et d’inappropriable, forgés par Giorgio Agamben, sont utilisés pour montrer dans quelle mesure le cistercien emploie l’art des paroles pour produire l’effet de son expérience personnelle avec Dieu. L’article tente ainsi de montrer que les mots bernardins entrent dans un mode de désœuvrement, afin de nous introduire dans la contemplation du Verbe en tant que forme de vie et transformation intérieure.

Comment citer

[1]
Constantinescu, S. 2022. Passer de l’expression à l’inapprobriable: Une relecture de la relation au Verbe chez Bernard de Clairvaux à travers la philosophie de Giorgio Agamben. Revue de Théologie et de Philosophie. 153, 4 (févr. 2022), 473–488. DOI:https://doi.org/10.47421/rthph153_4_473-488.
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Numéro

Rubrique

La relation personnelle à Dieu